CATHY FREEMAN & NOVA PERIS-KNEEBONE
Le relais “ la tête en bas ” – Sydney 2000
Le relais a un double but : faire connaître l’Océanie et mettre en avant la culture,
le patrimoine et les différentes régions de l’Australie. Le début du relais en Australie
est à Uluru (Ayer’s Rock), situé au centre du désert et lieu sacré pour la population
indigène. C’est l’athlète aborigène Nova Peris-Kneebone, championne olympique en
hockey sur gazon, qui assure la première étape du relais. L’enthousiasme de la foule au
passage du relais est toujours plus grand. Un million de spectateurs acclament l’arrivée
de la flamme à Sydney. Dans une cérémonie qui exploite les mêmes éléments que ceux
évoqués dans le design de la torche (feu, eau, terre), Cathy Freeman “marche sur l’eau”
avant d’allumer un cercle de feu qui se révèle être une vasque monumentale.
Quand, le 22 septembre 2000, Cathy Freeman a franchi la ligne d'arrivée du 400 mètres sous les roulements d'applaudissements d'une foule australienne jubilante, elle est devenue l'une des olympiennes les plus en vue des temps modernes. D'une minute à l'autre, à l'âge de 31 ans, Cathy est devenue la première Aborigène à emporter l'or olympique aux épreuves d'athlétisme - sa compatriote Nova Peris-Kneebone avait certes, quatre ans plus tôt, remporté une médaille d'or à Atlanta, mais c'était en tant que membre parmi d'autres de l'équipe féminine de hockey australienne.
Lors de son tour d'honneur, Cathy a fait montre à la fois de patriotisme et de fierté culturelle en arborant ensemble les drapeaux australien et aborigène. Pour de très nombreux d'entre ses concitoyens, autochtones ou non, cette démonstration d'unité nationale et de réconciliation a symbolisé ces Jeux olympiques de Sydney.
" C’était en 1996 et c’est aussi l’arbre qui cache la forêt " plaisante Karen Webbs, l’une des responsables du Centre national des sports pour les Aborigènes. L’institut, créé en 1995 à l’initiative de David Liddiara, un joueur de rugby aborigène, vise à repérer des jeunes talents dans la communauté en visitant des écoles ou en organisant des camps de vacances à vocation sportive. " Ce sont des enfants qui ont des dispositions naturelles pour le sport mais qui échappent encore au système ", poursuit la jeune femme. Combien d’entre eux ont-ils intégré l’Australian Institute of Sport et fait carrière ? "