DEUIL DE JACQUES BINO. LE 22 FEV 2009

Publié le par ruber

À la veille de la reprise des négociations sociales, la Guadeloupe s'est recueillie dimanche. Trois à quatre mille personnes, d'après les pompiers, se sont rassemblées pour les obsèques très revendicatives de Jacques Bino, syndicaliste CGT-Guadeloupe (CGT-G) tué par balle dans la nuit de mardi à mercredi. Elles ont eu lieu à 15 heures, heure locale, (20 heures à Paris) à Petit Canal, à une trentaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre. Réunis dans le gymnase de la ville, mais aussi à l'extérieur, de nombreux participants étaient vêtus de rouge, couleur du Collectif contre l'exploitation (LKP) dont faisait partie Jacques Bino. Certains portaient des tee-shirts avec la mention "pas oublié Jacky" ou "songé" (pensez à lui).

Outre des personnalités politiques locales comme le président du conseil régional Victorin Lurel (PS), l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal , assistait aussi à la cérémonie. Le corps du syndicaliste, fonctionnaire aux impôts, emporté à l'âge de 48 ans, était exposé dans son cercueil ouvert, avec à ses côtés son épouse habillée de blanc et son fils âgé de huit ans. Avant la partie religieuse, accompagnée de nombreux chants en créole, Élie Domota, le leader guadeloupéen du LKP, a affirmé que "l'heure est toujours à la mobilisation". "Nous sommes dans la tristesse et dans la colère (...) Il nous faut continuer pour avoir de meilleures conditions de vie et de meilleurs salaires", a t-il souligné. "Qu'avons-nous obtenu en Guadeloupe ?", a demandé le leader syndical. "Pas grand-chose", a-t-il répondu sous un tonnerre d'applaudissements


Samedi déjà, des centaines de Guadeloupéens anonymes et des célébrités politiques -dont Olivier Besancenot, le leader du Nouveau parti anticapitaliste, et l'altermondialiste José Bové - ont défilé devant le cercueil ouvert du syndicaliste, exposé au Palais de la mutualité, quartier général du collectif LKP depuis le début du mouvement, au centre de Pointe-à-Pitre
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