LE CARRAGAHEEN. ALGUE MARINE

Publié le par ruber

Le carragaheen, un extrait de l’algue marine kappaphycus (également connue sous les noms commerciaux de cottonii et d’euchema) fait l’objet d’une demande soutenue et croissante à l’échelle mondiale et suscite de grands espoirs en Océanie. Le besoin de services de formation et de vulgarisation à l’échelle régionale pour soutenir l’expansion de l’industrie et le transfert de technologies est la raison qui a motivé la publication d'un tel guide pratique.

Les deux version (I-Kiribati et anglaise) de ce manuel pratique "La culture de l'Algue marine à Kiribati" sont publiées par la CPS avec le soutien financier de l'Union européenne. Cette brochure réalisée sous forme de bandes dessinées a été conçue et finalisée par Antoine Teitelbaum (conseiller technique pour le développement océanique) et le personnel de la société "Atoll Seaweed".

 
 La production de kappaphycus, dont les origines remontent à une trentaine d’années, se concentre en Asie du Sud-Est. Plus de 90 pour cent de la production mondiale annuelle (150 000 tonnes) proviennent d’Indonésie et des Philippines.

     Le carragaheen est principalement employé dans le secteur de la transformation alimentaire, où il a de multiples usages. Par exemple, il est utilisé en tant que substitut de matière grasse, ainsi que pour conserver l’humidité dans la viande transformée, notamment dans le bœuf haché, et prévenir la déshydratation du poulet surgelé. Il aide à augmenter la clarté de la bière, du vin et du vinaigre, stabilise et améliore la viscosité des vinaigrettes, des sauces et des boissons à base de lait au chocolat, empêche la formation de cristaux de glace dans la crème glacée, et favorise la diffusion des arômes. Il est également utilisé comme agent gélifiant et stabilisant dans la viande et le poisson en conserve pour animaux, comme agent stabilisant dans la pâte dentifrice et comme agent gélifiant dans les assainisseurs d’air.

     En Océanie, le kappaphycus a fait l’objet de nombreux essais d’aquaculture marine au cours des 25 dernières années, mais ce n’est que dans le Nord des îles de la Ligne à Kiribati que l’on a réussi à en assurer une production commerciale durable. En l’an 2000, la  production océanienne a atteint un record de 1 800 tonnes, 90 pour cent de la récolte provenant de deux petites îles isolées, Tabuaeran à Kiribati et Ono-I-Lau, aux Îles Fidji. L’algoculture est considérée comme une solution de rechange à la production de coprah, qui connaît des difficultés.

     Une coopération régionale permettrait d’accroître à la fois la productivité et la rentabilité des exploitations algocoles. Une vaste gamme de questions sont examinée lors de réunions régionales et diverses possibilités dans l'algoculture explorées. Les rapports de situation des pays producteurs et des pays qui se lancent dans l’algoculture montrent :

• qu'à Tabuaeran, à Kiribati, la production est à la baisse en raison du passage de navires de croisière, qui offre une autre source de revenus à la population locale. L’entreprise Atoll Seaweed Company, qui appartient à l’État, tente de redonner vie à des fermes de l’archipel des Gilbert.

 qu'aux Îles Fidji, la production d’algues a également diminué, reculant de 420 tonnes, record établi en 2000, à 80 tonnes en 2002. Ce déclin est attribuable aux problèmes liés aux accords de commercialisation intérieurs.

• qu'aux Îles Salomon, l’algoculture n’a fait son apparition qu’en 2002, mais gagne rapidement en popularité dans tout le pays. La production augmente de façon exponentielle.

• qu'en Papouasie-Nouvelle-Guinée compte se lancer dans l’algoculture dans un proche avenir.

• qu'au Samoa et aux Tonga, on suit l’évolution du secteur avec intérêt.

Publié dans KIRIBATI

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